Notre histoire
La Matheysine
Le plateau matheysin se situe au sud du département de l’Isère, entre Grenoble et Gap, sillonné par la fameuse Route Napoléon (RN 85).
La première richesse de ce plateau, c’est son paysage : la Pierre-Percée à Pierre-Châtel (une des Sept Merveilles du Dauphiné), un chapelet de trois lacs naturels ridés par la Bise, un vaste panorama ouvert sur l’Obiou (2 790 m) le sommet du Dévoluy qui marque la frontière entre les Alpes du Nord et les Alpes du Sud. Le Plateau reste célèbre pour son lien aux mines d’anthracite fermées en 1997. Ce charbon d’excellente qualité a assuré l’essor économique en attirant une main d’œuvre italienne, polonaise, yougoslave, espagnole, turque venue prêter main forte aux paysans-mineurs. Ce combustible ravitaillait la vallée grenobloise via un chemin de fer vertigineux.
Marquée par un riche passé industriel, la Matheysine demeure un pays rural pourvu d’excellents alpages. De cette tradition, découle une gastronomie digne de la forte identité locale forgée aussi par le rugby, la boule lyonnaise, les vogues estivales et un patois d’origine franco-provençale (un album de Tintin a été traduit en patois matheysin en 2012 : Lé Bèrloqué de la Castafiore),… Au cœur du Dauphiné historique, la Matheysine a pour chef-lieu la cité de La Mure.
l’église Saint-Pierre-Julien Eymard, huile sur isorel
La Mure
Localité gallo-romaine puis cité delphinale au Moyen Âge, bastion protestant assiégé lors des guerres de Religion en 1580, la capitale de la Matheysine devient un bourg important animé par le commerce, l’artisanat et la paysannerie.
Réputée pour son chanvre puis ses clouteries, le village s’affirme ville ouvrière à la fin du 19ème siècle par l’essor de la ganterie. La Mure se dote d’importants équipements grâce aux effets des « mines de La Mure » et de son chemin de fer. Industrie et tourisme assurent la réputation de la cité traversée par la toujours animée Route Napoléon. Un temps affaiblie par la fermeture de la mine en 1997, la capitale de la Matheysine peuplée de 5 000 Murois défend son dynamisme.
Depuis le 1er janvier 2014, La Mure est la ville-centre de la nouvelle Communauté de Communes de la Matheysine(CCM). Elle réunit aussi le Beaumont, le Pays de Corps et les Vallées du Valbonnais, soit 44 communes totalisant 19 800 habitants répartis sur plus de 71 000 hectares. La CCM est la plus vaste intercommunalité de l’Isère. Le patrimoine de cette aire limitrophe avec les Hautes-Alpes est présenté dans le Musée matheysin.
Le quartier du musée
Une artère majeure au Moyen-Âge
Le musée se situe rue Colonel Escallon au bout de la Grande-Rue.
Cette artère majeure au Moyen-Âge est connue pour son marché du lundi et pour sa halle de 1843 ceinte de 30 colonnes en pierre de Laffrey. Non loin, se dresse l’élégant « beffroi » érigé en 1720.
Autour, les nombreuses devantures rappellent l’importance de ce quartier dans la vie commerçante et artisanale.
Au n°13, le pape Pie VI exilé de Rome par Bonaparte a séjourné ici deux jours en juillet 1799 avant de mourir à Valence. Au n°41, un hôtel particulier logea Louis XIII et Richelieu en 1629, étape vers l’Italie en guerre.
La Route Napoléon
La Route Nationale 85 traverse La Mure
Baptisée « Route Napoléon » en juin 1932, cette route rappelle le « Vol de l’Aigle », soit le chemin parcouru par Napoléon et ses hommes à travers les Alpes pour reprendre le pouvoir à Paris.
L’Empereur avait débarqué à Golfe-Juan le 1er mars 1815 après sa fuite de l’île d’Elbe. Ce chapitre des Cent-jours concerne notre territoire avec le fameux épisode de la Prairie de la Rencontre à Laffrey le 7 mars 1815.
Napoléon y affronta les troupes du Roi venus l’arrêter. Ses mots rallièrent les soldats dans un élan fraternel. La troupe impériale pu gagner Grenoble, Lyon et enfin Paris…
Une statue équestre commémore l’épisode dans le décor majestueux du Grand Lac de Laffrey conformément à la prédiction de Stendhal (Mémoires d’un touriste).
Musée matheysin
Service culturel
de la ville de La Mure